De plus en plus de familles mettent de l’écologie dans leur maison. D’autant plus que l’écologie à la maison telle que l’isolation des fenêtres, de la toiture ou tout simplement l’utilisation d’énergie renouvelable permet de faire des économies au quotidien. De quoi s’agit il ? Comment rendre sa maison écologique ? Nous vous expliquons tout ce qu’il est nécessaire de connaitre dans cet article.
Isolez votre maison
Il est nécessaire de commencer par isoler sa maison afin d’éviter des pertes de chaleur par exemple. Une maison mal isolée peut perdre la moitié de sa chaleur par le toit et les portes et fenêtres. La puissance du chauffage doit donc être adaptée afin de compenser ces pertes. Rien ne sert de changer sa chaudière sans avoir préalablement isolé son habitation.
A cette fin, faites réaliser un bilan thermique par un professionnel. Il repère l’origine et les sources de déperditions et vous permet de déterminer vos priorités. Le choix du professionnel est d’autant plus important qu’il n’existe aucune garantie sur cette opération : alors, faites jouer le bouche-à-oreille, demandez des références et signez un devis clair et précis. Enfin, comptez entre 150 et 500 euros selon le prestataire et les options proposées.
Ensuite, si par vos fenêtres, vous perdez 40% de chaleur, changez-les ! Vous vérifierez ensuite l’isolation de la toiture, des murs et des sols. Si elle est insignifiante ou défectueuse, il s’agira de la (re)faire. Dans ce cas, le choix des matériaux sera primordial, et vous privilégierez les labels Acermi (Association pour la certification des matériaux isolants), NF ou CSTBat (Centre scientifique et technique du bâtiment). En général, les matériaux écologiques sont plus chers que les autres. Par exemple, pour isoler les combles non habitables d’une maison, vous choisirez entre diverses solutions au coût extrêmement variable. Vous trouverez de la laine de verre classique premier prix (100 mm) au prix d’environ 2,50 euros le m2, de la laine à souffler à 10 euros le m2, de la fibre de bois à 15 euros ou encore du chanvre à 20 euros le m2. A vous de voir jusqu’où va votre engagement écologique !
Rénovez votre chauffage et abaissez de 60% votre facture
Avant de vous lancer dans d’importants travaux de rénovation, vérifiez si votre installation de chauffage actuelle ne peut pas être améliorée. En effet, il est prouvé qu’une chaudière bien entretenue consomme moins et est beaucoup plus sûre qu’une chaudière encrassée. Autre exemple, l’installation de robinets thermostatiques (environ 15 euros) sur les radiateurs permet de réguler la température selon l’usage des pièces. Puis une programmation adéquate du chauffage en fonction des heures de la journée diminue nettement la facture.
Quoi qu’il en soit, vous avez décidé de moderniser votre installation de chauffage ? Vous devrez choisir entre le solaire, le bois, la géothermie ou encore la pompe à chaleur. Là encore, il n’existe pas de réponse unique ; chaque solution présente ses avantages et ses inconvénients en fonction des cas.
Ainsi, les pompes à chaleur aérothermiques puisent la chaleur de l’air extérieur et le restituent dans l’habitation. Bien qu’elles soient très économiques, elles nécessitent d’être couplées avec un autre moyen de chauffage pour les jours de grand froid. Quant aux pompes à chaleur géothermiques, elles puisent les degrés Celsius dans le sol ; compte tenu de l’ampleur des travaux, il vaudra mieux être propriétaire des lieux car il faut faire passer les tuyaux dans le sol. L’investissement est important, mais le confort est optimal par tous les temps, pour un coût réduit.
Le chauffage au bois est très attrayant et peu cher, mais il est à proscrire si vous vivez en appartement – gare à la manutention ! Les chaudières à bois, simples d’utilisation, ont un excellent rendement, mais les rondins nécessitent un lieu de stockage.
Enfin, le chauffage solaire a le vent en poupe. Cette solution, qui présente de nombreux avantages, séduira les écologistes dans l’âme. Attention : selon les régions et la superficie des capteurs, un chauffage d’appoint est souvent nécessaire ; aussi, les taux d’économie d’énergie varient entre 10 et 60%, soit 700 euros pour une maison de 120 m2 dans le sud de la France. Alors, faites vos comptes et n’oubliez pas les aides allouées pour les travaux d’amélioration de l’habitat.
Traquez les fuites et récupérez l’eau de pluie
L’eau potable est rare, donc de plus en plus chère. Une démarche écologique inclut une maîtrise de sa consommation. Selon la région dans laquelle vous habitez, le prix de l’eau varie fortement. En moyenne, le mètre cube est à 3 euros, et la facture moyenne, par an et par personne, avoisine les 165 euros. La première chose à faire consiste à traquer les fuites. Un robinet défectueux consomme en effet de 20 à 60 litres par jour, soit 20 m3 par an. Pour une chasse d’eau, cela va de 30 à 250 m3 d’eau potable par an, soit quelque 750 euros perdus !
Pour vérifier s’il y a des fuites, fermez tous vos robinets et relevez votre compteur quelques heures après. Si le compteur n’a pas tourné, tout va bien. Dans le cas contraire, à vous de jouer : changer un joint ou un flotteur de chasse d’eau peut être le meilleur investissement de l’année !
Vous pouvez aussi investir dans des limiteurs de débit qui se fixent sur les robinets existants. Ces aérateurs, appelés aussi mousseurs ou brise-jet, divisent la consommation d’eau par deux. Il est recommandé de choisir ceux de la classe Z ou Z +, qui coûtent environ 10 euros pièce. Pour consommer moins d’eau chaude, optez pour les robinets mitigeurs, qui vous permettront de gagner 10% par rapport aux traditionnels mélangeurs. Même s’ils sont plus chers, les mitigeurs aérostatiques permettent d’économiser 30% d’eau chaude.
Les toilettes consomment également beaucoup d’eau : environ 15 m3 par personne et par an, soit 180 euros pour une famille de quatre personnes. En optant pour une chasse d’eau à double commande (3 et 9 litres), vous réduirez votre consommation de 50%. Il est possible de changer soi-même le mécanisme de chasse d’eau (environ 25 euros). Enfin, vos appareils électro ménagers, lave-linge et lave-vaisselle, sont aussi très gourmands en eau : lors de l’achat, tenez compte des étiquettes énergie qui indiquent la consommation d’eau.
Les plus écologiques d’entre vous opteront pour la récupération des eaux de pluie. Il s’agit d’un véritable investissement. Louis de Castelbajac, gérant d’Equinoxe Energies renouvelables à Millau, prévient : « Ce n’est pas en installant une cuve de 20 000 litres qu’on économisera 20 000 litres. Tout dépend de la surface de la toiture et de la pluviométrie de la région. » Il faut donc étudier sérieusement la question. Une cuve apparente vise à récupérer l’eau de pluie en vue d’arroser votre jardin. Son coût est faible (moins de 100 euros) et l’installation très simple. Vous pouvez préférer une cuve enterrée, qui alimentera, outre le jardin, les toilettes et le lave-linge.
L’installation est plus complexe, puisqu’elle nécessite l’installation d’une pompe et d’un système de filtration. Par ailleurs, comme il est interdit de récupérer l’eau de pluie pour la cuisine ou la salle de bains, vous devrez conserver un circuit classique d’eau potable car votre cuve peut être vide. En général, une maison individuelle de 120 m2 nécessite une cuve de 5 000 à 8 000 litres, ce qui permet d’économiser 32 000 litres d’eau potable par an. Cette installation est réservée à ceux qui ont la fibre écologique car l’économie annuelle de 100 euros ne permet pas de rentabiliser le projet à court terme !
Changez les ampoules : jusqu’à 70% d’économie à la clé !
Votre facture d’électricité augmente sans cesse ? Changez vos vieilles ampoules à incandescence pour de nouvelles plus écologiques, et économisez entre 25 et 50 euros par an ! Une législation européenne bannit progressivement les lampes énergivores et, depuis le 1er septembre 2010, les vendeurs sont dans l’obligation de vous informer sur la durée de vie de l’ampoule, sur le nombre de fois que vous pourrez l’allumer et l’éteindre et sur son temps de chauffage. Par ailleurs, seules les lampes de classe énergétique A peuvent être commercialisées sous l’appellation « lampes à économie d’énergie ». Sachez aussi que les ampoules dites fluocompactes, qui permettent d’économiser jusqu’à 70% d’énergie, sont à réserver aux pièces dans lesquelles vous séjournez ; en effet, le fait de les allumer et de les éteindre souvent réduit leur durée de vie. Notez enfin que les LED fournissent un éclairage faible mais consomment 20% d’énergie en moins par rapport à une ampoule traditionnelle. Vous oubliez d’éteindre la lumière ? Passez aux détecteurs de mouvements, qui déclenchent l’éclairage et l’éteignent automatiquement après un certain délai. Ce système est particulièrement adapté aux éclairages extérieurs.
Cultivez votre engrais et diminuez votre taxe sur les ordures ménagères
Le top de l’écologie, c’est le compost fait maison. En mélangeant vos déchets carbonés (secs et de couleur marron : branchages, feuilles mortes, papiers) et vos déchets azotés (humides et de couleur verte : épluchures de fruits et légumes, tontes de gazon), vous réduirez vos remplissages de poubelles d’un tiers et produirez un compost gratuit pour enrichir votre sol et vos plantes. Même en appartement, c’est possible, grâce à l’installation d’un grand composteur commun à votre résidence, sous la surveillance du jardinier de la copropriété, ou à l’utilisation d’un lombricomposteur. Il s’agit d’une boîte composée de trois à cinq plateaux dans laquelle des vers transforment vos déchets en compost et « thé de vers », un jus fertilisant excellent pour les plantes vertes. Ce petit geste écologique sera gratuit si vous réalisez vous-même un coin compost dans votre jardin.
Un lombricomposteur, avec ses occupants, coûte entre 100 et 150 euros selon la taille. L’économie réalisée à court terme est faible, puisque le compost est commercialisé à un faible prix par les plates-formes de compostage (environ 3,50 euros les 40 litres), mais vous pourrez espérer limiter la hausse de la taxe sur les ordures ménagères… à condition de ne pas être le seul à composter !
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